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Trasmission d''Images.
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Pier Antonio Aluffi
17.Feb.22 |
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Transmission d'images A la Foire de Milan (1929) un dispositif de réception d'images est installé, avec le système Belin ; les images sont transmises depuis la station de radio de Milan, pendant un intervalle du programme de l'après-midi. Nous avons voulu approcher Edûard Belin (1876 - 1963), le scientifique bien connu pour être le pionnier de ce genre de diffusion, et nous lui avons demandé d'illustrer, pour les lecteurs de "Radio per Tutti", magazine Italien dédié à tout ce qui se passe à la radio, son système, qui parmi ceux actuellement utilisés c'est probablement le plus parfait. Il a poussé sa courtoisie jusqu'à nous faire assister à une réception, nous expliquant le mécanisme des appareils et le principe sur lequel repose son système. Lorsque la transmission d'images destinées à être reçues par des amateurs commença à se répandre, notamment en Angleterre, j'étais prêt à présenter un appareil simple et peu coûteux, qui n'est autre que la réduction du plus gros modèle, adapté aux besoins des particuliers, qui certainement ne peut pas se permettre le coût d'un appareil complet. (Demande) - Il a été dit par certains que vos appareils ne peuvent recevoir que des transmissions faites avec votre système, ne permettant pas, par exemple, la réception d'images transmises avec le système Fullon... (Réponse) - C'est absolument faux! Le système Fullon, en effet, reçoit sur un rouleau qui tourne à la vitesse d'environ 40 tours par minute, alors que dans mon système la réception se fait à 60 tours ; Elle comprend combien il est simple, en changeant un engrenage, une poulie de transmission, de réduire la vitesse du rouleau, de manière à recevoir à 40 tours au lieu de 60. (Demande) - Et quels sont les avantages du Belinographe par rapport au Fultografo et autres systèmes similaires ? (Réponse) - Les avantages du Belinographe sont au nombre de deux: une vitesse de rotation plus rapide du rouleau support pour les papiers sensibles. Sur lequel l'image est reçue, et donc une plus grande vitesse de réception ; une plus grande clarté du dessin, puisque dans le Belinographe il y a cinq lignes par millimètre, alors que dans les systèmes analogues il n'y en a que deux et demi. Les images reçues avec le Belinographe ont donc un aspect très proche de celui d'un cliché réticulé, conservant toute la plastique et la douceur de l'original dans la photographie. (Réponse) - Les appareils de réception sont extrêmement simples: un amplificateur spécial qui est relié à l'appareil de réception, après le détecteur, et un appareil d'enregistrement qui consiste en un rouleau métallique déplacé par un mouvement d'horloge, et contrôlé par un dispositif de synchronisme; sur le rouleau passe une aiguille métallique, c'est elle qui trace l'image. Pour utiliser les appareils, il suffit de syntoniser la station, d'attendre le signal de démarrage, puis de mettre en mouvement le rouleau sur lequel le papier sera préalablement placé, mouillé dans une solution. Après cela, il ne reste plus qu'à assister à la formation de l'image, à se livrer à des conjectures sur ce qui est dessiné, ce qui peut donner naissance à un jeu de société d'un nouveau genre! (Demande) - Votre système a-t-il déjà été adopté en France, à l'usage des amateurs et avec quels résultats ? (Réponse) - Depuis quelques temps les stations de Lille, Bordeaux, Toulouse, et les stations de l'Etat réalisent des émissions avec mon système, des émissions parfaitement captées dans toute la France. Je crois que la période expérimentale de la transmission des images est maintenant révolue, et qu'elle est déjà entrée dans le domaine pratique, comme la radio, dont elle est le complément attendu de la télévision... (Demande) - Et est-ce que ça va durer? (Réponse) - Cela durera ... jusqu'à la télévision, si des photographies vraiment intéressantes et d'actualité sont diffusées; sinon, ça peut être intéressant pour la nouveauté, mais là ça finira par fatiguer... (Demande) - Comme la radio alors ! Elle aussi a créé beaucoup de mécontentement pour ses programmes pas toujours à la hauteur des besoins artistiques des auditeurs! (Réponse) - Je vois que toi aussi en Italie tu n'es pas content de tes stations, que nous apprécions beaucoup au contraire; Je pense que c'est un phénomène général, et qu'il durera aussi longtemps que la Radio... Mais je vois que la transmission d'une image est sur le point de commencer... En effet, le rouleau avait été mis en action, et l'aiguille qui reposait dessus dessinait une fine ligne bleue d'intensité variable; jusqu'à ce qu'une image commence à prendre forme, se complétant rapidement, au fur et à mesure que l'aiguille se déplaçait sur le cylindre, jusqu'à ce qu'elle dessine complètement la tête de femme que nous reproduisons. La transmission d'images est vraiment une chose très intéressante, et elle ajoute un charme nouveau aux réceptions possibles au moyen de la Radio; nous sommes sûrs qu'il se répandra bientôt parmi nous aussi, comme il s'est répandu à l'étranger, et qu'il durera, si l'E.I.A.R. il voudra nous transmettre des choses intéressantes. |
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Abbé Tauleigne
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Mark Hippenstiel
24.Apr.18 |
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Un enfant prodige Auguste-Jean-Baptiste Tauleigne est né le 7 avril 1870 à Saint-Cirgues-en-Montagne, dans une famille nombreuse d'agriculteurs. Enfant, le jeune Auguste fréquente l'école privée du village. Remarqué par le vicaire de Saint-Cirgues, il poursuit sa scolarité au petit séminaire d'Aubenas où il affiche des dispositions certaines pour les sciences physiques. On rapporte par exemple qu'à l'âge de 13 ans, il construisit un appareil photographique avec une caisse et les bésicles de sa grand-mère... A 14 ans, il réussit à démontrer les principes de l'électrochimie avec du matériel de récupération... En 1889, l'adolescent part au grand séminaire de Viviers qu'il devra abandonner au décès de son père en 1890. En novembre 1891 il est appelé au service militaire et réformé pour raison de santé. En 1893, il travaille comme précepteur dans la famille d'un directeur de la fonderie de Saint-Chamond où il est vivement impressionné par les grandes constructions mécaniques. Il est ensuite répétiteur dans une institution de Saint-Chamond, puis surveillant dans un collège de Nîmes en 1894. Son originalité et sa curiosité d'esprit ne lui attirent pas que des sympathies, aussi il ne retourne pas à Viviers. Avec l'appui du cardinal Bourret, originaire de Coucouron, il est admis en 1896 au Grand Séminaire de Sens, dans l'Yonne, pour y terminer ses études. Ordonné prêtre le 18 décembre 1899, il sera tour à tour professeur de sciences et curé de campagne. Un bricoleur de génie À Pontigny-sur-Yonne où désormais il réside, il poursuit ses recherches et expérimentations. Le curé prolixe réalise avec un outillage sommaire une lanterne de projection à foyer unique, mais produisant deux images, et un appareil pour la représentation des corps opaques. L'abbé Tauleigne enseigna d'abord les sciences au Petit Séminaire de Joigny, où il peut bénéficier d'un petit laboratoire. En 1903, à la fermeture du Petit Séminaire de Joigny, il devient curé de Pontigny dans l'Yonne, il y restera jusqu'à sa mort. Le physicien et l'expérimentateur Ayant toujours montré des dispositions pour les sciences et l'expérimentation, avec des moyens de fortune il parvient à mettre au point ses propres inventions dans le domaine de la télégraphie sans fil, de l'optique (appareil de projection), de l'acoustique (hauts-parleurs et phonographe), de la photographie trichrome et de la radiographie, notamment. "Il n'a pas de laboratoire, il expérimente partout, dans sa cuisine, dans son bureau, dans son jardin, voire dans la nef immense de son église." À l'origine de la radiographie C'est pendant la guerre de 1914/1918, alors qu'il servait comme infirmier dans un hôpital militaire de Menton, qu'il travaille sur la radiographie par rayons X. Il inventa d'abord un dispositif antidiffusant, permettant d'arrêter les rayons X parasites qui affectent la bonne qualité des clichés radiographiques. Ensuite il met au point le "radiostéréomètre": il s'agissait de localiser le plus exactement possible les projectiles (balles ou éclats métalliques) des corps des blessés pour en faciliter l'extraction opératoire. L'abbé Tauleigne n'hésita pas à avaler des plombs de chasse et à s'exposer aux rayons X pour l'expérimentation de cette invention. Il a inventé le radiotélégramme (récepteur de télégraphie sans fil) : en 1913 il parvient à transcrire sur une bande de papier les signaux Morse émis de la tour Eiffel, à 150 km de distance. Ne croyant pas, à priori, à sa découverte, les spécialistes de l'époque, notamment Ducretet, durent se rendre à l'évidence et dorénavant les "relais Tauleigne" furent fabriqués à grand échelle. Autres expériences Il a inventé un appareil, sans lampes ni accumulateurs, avec lequel il parvient à écouter un radio-concert. Il a inventé un procédé de soudure : un fer à souder chauffé au feu de bois de la chambre de l'abbé Tauleigne sert à lier un fil de cuivre au morceau de zinc arraché à la toiture du presbytère. Il a inventé un système de piles électrique : c'est dans un verre que le savant réalisa sa première pile électrique. Une des électrodes a été ficelée dans une serviette de table. Désireux d'être utile aux amateurs sans filistes, l'abbé Tauleigne a inventé deux piles électrique; elle remplacent avantageusement les accumulateurs pour l'alimentation des lampes de T.S.F. Il met au point avec l'abbé Bachelin un nouveau procédé de photographie en couleurs (trichromie), récompensé en 1909 par la médaille d'or de l'exposition d'Auxerre et les félicitations du Ministre des Beaux-Arts. L'appareil sera fabriqué la même année par la maison Mazo de Paris et permettra l'industrialisation de la photographie en couleurs. Il a inventé une lanterne de projection. Il invente un générateur d'acétylène automatique sans cloche flottante et un phonographe à deux aiguilles, lisant simultanément deux points proches sur le même sillon du disque, pour offrir un renforcement de la puissance d’audition. Il fabrique un poste à galène sélectionnant efficacement les fréquences. Il a inventé une machine à repérer les sous-marins en 1915. Sur ordre du ministre de la Guerre, ce dispositif équipa tous les navires français dès 1916. La récompense En octobre 1923, le Comité de la Fondation Carnegie de Chicago, attribue la médaille d'argent en tant que "Bienfaiteur de l'Humanité", et son prix de 5.000 francs à l'abbé Tauleigne, pour ses travaux dans le domaine de la radiographie. Mais à l'époque l'abbé Tauleigne était un inconnu des journalistes et du grand public. Les américains faisaient découvrir au monde un modeste et génial chercheur français qui avait consacré sa vie à la science, enrichissant la physique et la chimie d'inestimables inventions en optique, électricité, acoustique, électrochimie, photographie, T.S.F. et radiographie. L'Abbé Enjolras a dit de lui : "qu'à côté d'une instruction scientifique très étendue, il possédait un don d'intuition remarquable et une adresse manuelle extraordinaire, grâce à laquelle il a pu réaliser lui-même toutes ses inventions en se servant d'un outillage très réduit, celui que peut posséder un amateur peu fortuné". L'abbé Tauleigne est mort le 5 juin 1926 à Pontigny dans l'Yonne, où il est inhumé au pied de la grande croix du cimetière de Pontigny, son "regard" tourné vers l'Ardèche, après avoir supporté, pendant les dix dernières années de sa vie, les conséquences de l'exposition aux rayons X qui provoqua une radiodermite des mains, une paralysie d'un bras et une atteinte de tout son corps, qui devait lui être fatale. Une plaque de marbre sur l'ancien presbytère de Pontigny rappelle l'œuvre de ce grand homme. Article du Jean-Yves Gourdol (décédé Oct 2014), tiré du site medarus.org. |
Mark Hippenstiel
26.Jul.18 |
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Article paru dans "Le Figaro", Mercredi 26 Mars 1924. |
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Général Ferrié
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Mark Hippenstiel
19.May.16 |
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À partir de wikipedia.fr: Gustave Auguste Ferrié, né le 19 novembre 1868 à Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie) et mort le 16 février 1932 à Paris 5e, a été un ingénieur et général français, pionnier de la radiodiffusion. Après avoir été nommé en 1899 au comité franco-britannique chargé d'étudier les développements de la télégraphie sans fil, il commence ses travaux avec Guglielmo Marconi. Il expose ses travaux le 22 août 1900, lors du Congrès international d'électricité tenu à Paris du 15 au 25 août 1900, dans le cadre de l'exposition universelle de 1900. Sa communication a pour titre L'état actuel et les progrès de la télégraphie sans fil. Gustave Ferrié y explique que « Le seul système pratique de télégraphie sans fil est celui qui eut pour point de départ la théorie des ondes hertziennes et qui s'est développé grâce à l'expérience d’Édouard Branly, aux travaux de Guglielmo Marconi et aux expériences récentes de Camille Papin Tissot ; mais on ne saurait donner actuellement une théorie parfaite du phénomène ». En 1903, il perfectionne la télégraphie sans fil (TSF) en inventant un nouveau récepteur électrolytique ; la même année il propose l'installation d'une antenne au sommet de la tour Eiffel. Il conduit ses travaux avec trois officiers de marine : Camille Tissot, Maurice Jeance et Victor Colin. La portée de l'émetteur, d'abord de 400 km, passe en 1908 à près de 6 000 km. Pendant la Première Guerre mondiale, il développe la radiotélégraphie pour les unités d'infanterie et d'artilleurs et devient ainsi l'un des artisans de la victoire de 1918. Cette démarche est concrétisée en mars 1918 par sa nomination, par l'intermédiaire du général Mordacq, à la tête de l'Inspection des télégraphies militaires. Concrètement, dès 1914, il propose des modifications techniques permettant un meilleur échange entre l'émetteur et le récepteur, doté d'un triode. Durant la guerre, ses postes de radio ont été construits à plus de 10 000 exemplaires. Nommé général en 1919 à 51 ans, il est élu membre de l'Académie des sciences en 1922 et inspecteur général de la télégraphie militaire. En 1917, il est nommé « compagnon de l'Institut international des ingénieurs de radio » (Institute of Radio Engineers), et reçoit en 1931 la médaille d'Honneur (IEEE Medal of Honor) pour son travail pionnier dans le développement de la radiocommunication en France et dans le monde. L'université d'Oxford lui décerne un doctorat honoris causa en 1919. Il est le premier président du Comité national de géodésique et de géophysique (1920-1926). Il est président de l'Union internationale de la radio et de la Commission internationale des longitudes par radio, ainsi que vice-président du Bureau international des unions scientifiques. Grand-croix de la Légion d'honneur, il meurt à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris en 1932 à l'âge de 64 ans, victime d'une crise d'appendicite. Passionné par son travail et ne souhaitant pas s'interrompre, il tarde en effet à rejoindre l'hôpital. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (89e division).
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Émissions de B.C.M. (BCM, Bureau Central Météorologique)
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Mark Hippenstiel
22.Jun.14 |
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Samedi, 15 Mars 1913 - L'Impartial, No. 9908 - La Chaux-de-Fonds (Suisse) La T.S.F. à La Chaux-de-Fonds
Nous avons eu la curiosité, l'autre jour, d'aller écouter les signaux horaires et le relevé météorologique lancés à heure fixe, chaque ving-quarte heures, par le puissant poste de télégraphie sans fil de la Tour Eiffel.
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