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Information / Radiohistory for France

Texts for France

From "Radio yesterday" (1989) from page 91:I (EE) had researched not far enough France. Who brings a da more?The laws of the 2.6., 31.7.20 and the 18.6.21 can be no private radio or receiver or only those for technical trials within a distance of 50 km to [120]. On the 24.11.23, a law that allows the list of recipients is concluded. Meet the filling in a post form and the payment of a one-time statistical fee of a franc. Oneself is allowed to Apparate. For the construction of the transmitters is to obtain a special authorisation and to take a test; a regime as they practice today almost all countries. Amateur operates at wavelength of 180-200 m; the performance of the antenna shall not exceed 100 Watts.BroadcastersOn the 20.11.21 you shines on the occasion of a ceremony for Ampère a concert from [137]. Later, the Compagnie française de Radiophonie 2 Radiola station broadcasting in Paris kW. The expenses of the station cover charges of FFr 1.50 per sold Radioröhre. The Paris military station Eiffel Tower brings concerts – including the station of the École Supérieure des Postes et Télégraphes, Paris. Smaller broadcasters send in Lyon and Nice. On the 13.1.25 of broadcasters of Eiffel Tower with the daily journal begins parlé, so messages [149]. in 1939, to build a strong radio station [137] d ' Allouis.MagazinesThe most important broadcasting journals are in 1924:La T.S.F. modernThis "Revue mensuelle de la Société of des amis de la T.S.F." appears monthly published by E. Chiron Paris. It is the official organ of the Société Française d ' étude de T.S.F, Paris.RadioelectriciteThis monthly magazine is created in Paris.Radio industryEugène Ducretet is the most famous and earliest radio manufacturer. In 1864, he founded a company for the production of physical instruments. He sends to the 5.11.1898 of the Eiffel Tower in the Panthéon and in September 1899, it receives its signals from the coast of Brittany on the island d ' Quessant from a distance of 22 km [137]. The Société of des établissements Ducretet labeled La voix du monde Ducretet-Thomson is in the 1930s. The originally American Thomson developed after the second world war to one of the largest (French) companies for consumer electronics in Europe.The company Etablissements radio L.L.. of Superheterodyne Patenthalters Lucien Lévy (1917 with no. 493660 and 506297 etc.) introduces the Synchrodyne apparatus as the best receiver in the 1920s. Vitus, a well-known company that advertises their portable radios in the 1920s. Further the company Pericaud advertise at this time, radio industry for the Cryptadyne IV, Crystasix, and Lemouzy for the hyper Hétérodyne with automatic regulation and loop antenna, Radiola for Gaumont, SFER20, ETS. Gabriel Gaveau & Cie, Sicra, SOC. Ind. de constructions Radioélectriques pour amateurs and Thomson-Houston [137]. More companies well-known at that time are art et technique, Brunet, Manufrance, Pathé, Radiotechnique, Sonora, Stanislas, etc.AudienceThanks to regional weather reports for agriculture, the radio already in 1924 reached a relatively good distribution. French authorities are releasing information to build their own receivers. A survey of the station Eiffel Tower on their weather forecast shows 56'000 responses.

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Trasmission d''Images.
Pier Antonio Aluffi
17.Feb.22
  1

Transmission d'images

A la Foire de Milan (1929) un dispositif de réception d'images est installé, avec le système Belin ; les images sont transmises depuis la station de radio de Milan, pendant un intervalle du programme de l'après-midi.

Nous avons voulu approcher Edûard Belin (1876 - 1963), le scientifique bien connu pour être le pionnier de ce genre de diffusion, et nous lui avons demandé d'illustrer, pour les lecteurs de "Radio per Tutti", magazine Italien dédié à tout ce qui se passe à la radio, son système, qui parmi ceux actuellement utilisés c'est probablement le plus parfait. Il a poussé sa courtoisie jusqu'à nous faire assister à une réception, nous expliquant le mécanisme des appareils et le principe sur lequel repose son système.
Edûard Belin: "Pendant de nombreuses années, j'ai été impliqué dans la transmission d'images à distance - nous a-t-il dit - en utilisant la radiotélégraphie pour faire fonctionner les appareils de réception, afin de permettre à quiconque d'enregistrer ce qui est transmis avec mon système, tant qu'ils ont une radio récepteur et enregistreur, très simple tant dans le principe que dans l'utilisation. Mes études se sont orientées plutôt vers les usages industriels de télétransmission d'images, que vers les usages amateurs, c'est-à-dire pour les services publics de transmissions de photographies, de manuscrits, de documents, ou pour des installations qui permettent une communication rapide des photographies d'actualité aux journaux ou magazines.
Dans ce but j'ai créé un appareil de type "professionnel" qui reçoit ce qui est transmis sur film sensible, et qui donne des résultats comparables en tous points à ceux obtenus en tirant un négatif courant avec des procédés photographiques. A la différence que le négatif peut être à des centaines de kilomètres du positif, en utilisant les appareils que j'ai fabriqués...

Lorsque la transmission d'images destinées à être reçues par des amateurs commença à se répandre, notamment en Angleterre, j'étais prêt à présenter un appareil simple et peu coûteux, qui n'est autre que la réduction du plus gros modèle, adapté aux besoins des particuliers, qui certainement ne peut pas se permettre le coût d'un appareil complet.
Et c'est ainsi qu'est né le Belinographe pour amateurs, qui deviendra bientôt un complément indispensable de l'appareil de réception ; de cette manière il sera possible d'avoir en même temps l'actualité et les photographies qui l'illustrent, même dans les plus petits pays, où les journaux arrivent très tard, quand ils arrivent...”

(Demande) - Il a été dit par certains que vos appareils ne peuvent recevoir que des transmissions faites avec votre système, ne permettant pas, par exemple, la réception d'images transmises avec le système Fullon...

(Réponse) - C'est absolument faux! Le système Fullon, en effet, reçoit sur un rouleau qui tourne à la vitesse d'environ 40 tours par minute, alors que dans mon système la réception se fait à 60 tours ; Elle comprend combien il est simple, en changeant un engrenage, une poulie de transmission, de réduire la vitesse du rouleau, de manière à recevoir à 40 tours au lieu de 60.
En effet, mon récepteur est équipé d'une poulie dans laquelle la transmission peut être déplacée de façon à faire faire au rouleau quarante ou soixante tours par minute, précisément pour permettre la réception avec mon système ou avec celui de Fullon.

(Demande) - Et quels sont les avantages du Belinographe par rapport au Fultografo et autres systèmes similaires ?

(Réponse) - Les avantages du Belinographe sont au nombre de deux: une vitesse de rotation plus rapide du rouleau support pour les papiers sensibles. Sur lequel l'image est reçue, et donc une plus grande vitesse de réception ; une plus grande clarté du dessin, puisque dans le Belinographe il y a cinq lignes par millimètre, alors que dans les systèmes analogues il n'y en a que deux et demi. Les images reçues avec le Belinographe ont donc un aspect très proche de celui d'un cliché réticulé, conservant toute la plastique et la douceur de l'original dans la photographie.
(Demande) - L'accueil est-il très compliqué? Nécessite-t-il une pratique particulière chez ceux qui l'utilisent, ou peut-il également être fait par des personnes non techniques?

(Réponse) - Les appareils de réception sont extrêmement simples: un amplificateur spécial qui est relié à l'appareil de réception, après le détecteur, et un appareil d'enregistrement qui consiste en un rouleau métallique déplacé par un mouvement d'horloge, et contrôlé par un dispositif de synchronisme; sur le rouleau passe une aiguille métallique, c'est elle qui trace l'image. Pour utiliser les appareils, il suffit de syntoniser la station, d'attendre le signal de démarrage, puis de mettre en mouvement le rouleau sur lequel le papier sera préalablement placé, mouillé dans une solution. Après cela, il ne reste plus qu'à assister à la formation de l'image, à se livrer à des conjectures sur ce qui est dessiné, ce qui peut donner naissance à un jeu de société d'un nouveau genre!
"La réception s'effectue en procédant d'un côté du cylindre, celui de gauche, par des lignes très rapprochées, qui couvrent progressivement toute la longueur du cylindre, formant l'image complète. Une fois l'enregistrement terminé, il ne reste plus qu'à laver l'image dans de l'eau pure et laissez-la sécher, comme une copie photographique ordinaire.

(Demande) - Votre système a-t-il déjà été adopté en France, à l'usage des amateurs et avec quels résultats ?

(Réponse) - Depuis quelques temps les stations de Lille, Bordeaux, Toulouse, et les stations de l'Etat réalisent des émissions avec mon système, des émissions parfaitement captées dans toute la France. Je crois que la période expérimentale de la transmission des images est maintenant révolue, et qu'elle est déjà entrée dans le domaine pratique, comme la radio, dont elle est le complément attendu de la télévision...

(Demande) - Et est-ce que ça va durer?

(Réponse) - Cela durera ... jusqu'à la télévision, si des photographies vraiment intéressantes et d'actualité sont diffusées; sinon, ça peut être intéressant pour la nouveauté, mais là ça finira par fatiguer...

(Demande) - Comme la radio alors ! Elle aussi a créé beaucoup de mécontentement pour ses programmes pas toujours à la hauteur des besoins artistiques des auditeurs!

(Réponse) - Je vois que toi aussi en Italie tu n'es pas content de tes stations, que nous apprécions beaucoup au contraire; Je pense que c'est un phénomène général, et qu'il durera aussi longtemps que la Radio... Mais je vois que la transmission d'une image est sur le point de commencer...

En effet, le rouleau avait été mis en action, et l'aiguille qui reposait dessus dessinait une fine ligne bleue d'intensité variable; jusqu'à ce qu'une image commence à prendre forme, se complétant rapidement, au fur et à mesure que l'aiguille se déplaçait sur le cylindre, jusqu'à ce qu'elle dessine complètement la tête de femme que nous reproduisons.

L'image reçue est le visage féminin visible parmi les images présentes.

La transmission d'images est vraiment une chose très intéressante, et elle ajoute un charme nouveau aux réceptions possibles au moyen de la Radio; nous sommes sûrs qu'il se répandra bientôt parmi nous aussi, comme il s'est répandu à l'étranger, et qu'il durera, si l'E.I.A.R. il voudra nous transmettre des choses intéressantes.

 
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Abbé Tauleigne
Mark Hippenstiel
24.Apr.18
  1

Un enfant prodige

Auguste-Jean-Baptiste Tauleigne est né le 7 avril 1870 à Saint-Cirgues-en-Montagne, dans une famille nombreuse d'agriculteurs.

Enfant, le jeune Auguste fréquente l'école privée du village. Remarqué par le vicaire de Saint-Cirgues, il poursuit sa scolarité au petit séminaire d'Aubenas où il affiche des dispositions certaines pour les sciences physiques.

On rapporte par exemple qu'à l'âge de 13 ans, il construisit un appareil photographique avec une caisse et les bésicles de sa grand-mère... A 14 ans, il réussit à démontrer les principes de l'électrochimie avec du matériel de récupération...

En 1889, l'adolescent part au grand séminaire de Viviers qu'il devra abandonner au décès de son père en 1890. En novembre 1891 il est appelé au service militaire et réformé pour raison de santé.

En 1893, il travaille comme précepteur dans la famille d'un directeur de la fonderie de Saint-Chamond où il est vivement impressionné par les grandes constructions mécaniques. Il est ensuite répétiteur dans une institution de Saint-Chamond, puis surveillant dans un collège de Nîmes en 1894.

Son originalité et sa curiosité d'esprit ne lui attirent pas que des sympathies, aussi il ne retourne pas à Viviers. Avec l'appui du cardinal Bourret, originaire de Coucouron, il est admis en 1896 au Grand Séminaire de Sens, dans l'Yonne, pour y terminer ses études.

Ordonné prêtre le 18 décembre 1899, il sera tour à tour professeur de sciences et curé de campagne.

Un bricoleur de génie

À Pontigny-sur-Yonne où désormais il réside, il poursuit ses recherches et expérimentations. Le curé prolixe réalise avec un outillage sommaire une lanterne de projection à foyer unique, mais produisant deux images, et un appareil pour la représentation des corps opaques.

L'abbé Tauleigne enseigna d'abord les sciences au Petit Séminaire de Joigny, où il peut bénéficier d'un petit laboratoire. En 1903, à la fermeture du Petit Séminaire de Joigny, il devient curé de Pontigny dans l'Yonne, il y restera jusqu'à sa mort.

Le physicien et l'expérimentateur

Ayant toujours montré des dispositions pour les sciences et l'expérimentation, avec des moyens de fortune il parvient à mettre au point ses propres inventions dans le domaine de la télégraphie sans fil, de l'optique (appareil de projection), de l'acoustique (hauts-parleurs et phonographe), de la photographie trichrome et de la radiographie, notamment.

"Il n'a pas de laboratoire, il expérimente partout, dans sa cuisine, dans son bureau, dans son jardin, voire dans la nef immense de son église."

À l'origine de la radiographie

C'est pendant la guerre de 1914/1918, alors qu'il servait comme infirmier dans un hôpital militaire de Menton, qu'il travaille sur la radiographie par rayons X. Il inventa d'abord un dispositif antidiffusant, permettant d'arrêter les rayons X parasites qui affectent la bonne qualité des clichés radiographiques. Ensuite il met au point le "radiostéréomètre": il s'agissait de localiser le plus exactement possible les projectiles (balles ou éclats métalliques) des corps des blessés pour en faciliter l'extraction opératoire. L'abbé Tauleigne n'hésita pas à avaler des plombs de chasse et à s'exposer aux rayons X pour l'expérimentation de cette invention.

Il a inventé le radiotélégramme (récepteur de télégraphie sans fil) : en 1913 il parvient à transcrire sur une bande de papier les signaux Morse émis de la tour Eiffel, à 150 km de distance. Ne croyant pas, à priori, à sa découverte, les spécialistes de l'époque, notamment Ducretet, durent se rendre à l'évidence et dorénavant les "relais Tauleigne" furent fabriqués à grand échelle.

Autres expériences

Il a inventé un appareil, sans lampes ni accumulateurs, avec lequel il parvient à écouter un radio-concert.

Il a inventé un procédé de soudure : un fer à souder chauffé au feu de bois de la chambre de l'abbé Tauleigne sert à lier un fil de cuivre au morceau de zinc arraché à la toiture du presbytère.

Il a inventé un système de piles électrique : c'est dans un verre que le savant réalisa sa première pile électrique. Une des électrodes a été ficelée dans une serviette de table. Désireux d'être utile aux amateurs sans filistes, l'abbé Tauleigne a inventé deux piles électrique; elle remplacent avantageusement les accumulateurs pour l'alimentation des lampes de T.S.F.

Il met au point avec l'abbé Bachelin un nouveau procédé de photographie en couleurs (trichromie), récompensé en 1909 par la médaille d'or de l'exposition d'Auxerre et les félicitations du Ministre des Beaux-Arts. L'appareil sera fabriqué la même année par la maison Mazo de Paris et permettra l'industrialisation de la photographie en couleurs.

Il a inventé une lanterne de projection.

Il invente un générateur d'acétylène automatique sans cloche flottante et un phonographe à deux aiguilles, lisant simultanément deux points proches sur le même sillon du disque, pour offrir un renforcement de la puissance d’audition.

Il fabrique un poste à galène sélectionnant efficacement les fréquences.

Il a inventé une machine à repérer les sous-marins en 1915. Sur ordre du ministre de la Guerre, ce dispositif équipa tous les navires français dès 1916.

La récompense

En octobre 1923, le Comité de la Fondation Carnegie de Chicago, attribue la médaille d'argent en tant que "Bienfaiteur de l'Humanité", et son prix de 5.000 francs à l'abbé Tauleigne, pour ses travaux dans le domaine de la radiographie. Mais à l'époque l'abbé Tauleigne était un inconnu des journalistes et du grand public. Les américains faisaient découvrir au monde un modeste et génial chercheur français qui avait consacré sa vie à la science, enrichissant la physique et la chimie d'inestimables inventions en optique, électricité, acoustique, électrochimie, photographie, T.S.F. et radiographie. L'Abbé Enjolras a dit de lui : "qu'à côté d'une instruction scientifique très étendue, il possédait un don d'intuition remarquable et une adresse manuelle extraordinaire, grâce à laquelle il a pu réaliser lui-même toutes ses inventions en se servant d'un outillage très réduit, celui que peut posséder un amateur peu fortuné".

L'abbé Tauleigne est mort le 5 juin 1926 à Pontigny dans l'Yonne, où il est inhumé au pied de la grande croix du cimetière de Pontigny, son "regard" tourné vers l'Ardèche, après avoir supporté, pendant les dix dernières années de sa vie, les conséquences de l'exposition aux rayons X qui provoqua une radiodermite des mains, une paralysie d'un bras et une atteinte de tout son corps, qui devait lui être fatale.

Une plaque de marbre sur l'ancien presbytère de Pontigny rappelle l'œuvre de ce grand homme.

Article du Jean-Yves Gourdol (décédé Oct 2014), tiré du site medarus.org.
Erreurs réservées.

Mark Hippenstiel
26.Jul.18
  2

Article paru dans "Le Figaro", Mercredi 26 Mars 1924.

 
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Général Ferrié
Mark Hippenstiel
19.May.16
  1

À partir de wikipedia.fr:

Gustave Auguste Ferrié, né le 19 novembre 1868 à Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie) et mort le 16 février 1932 à Paris 5e, a été un ingénieur et général français, pionnier de la radiodiffusion.

Après avoir été nommé en 1899 au comité franco-britannique chargé d'étudier les développements de la télégraphie sans fil, il commence ses travaux avec Guglielmo Marconi. Il expose ses travaux le 22 août 1900, lors du Congrès international d'électricité tenu à Paris du 15 au 25 août 1900, dans le cadre de l'exposition universelle de 1900. Sa communication a pour titre L'état actuel et les progrès de la télégraphie sans fil.

Gustave Ferrié y explique que « Le seul système pratique de télégraphie sans fil est celui qui eut pour point de départ la théorie des ondes hertziennes et qui s'est développé grâce à l'expérience d’Édouard Branly, aux travaux de Guglielmo Marconi et aux expériences récentes de Camille Papin Tissot ; mais on ne saurait donner actuellement une théorie parfaite du phénomène ».

En 1903, il perfectionne la télégraphie sans fil (TSF) en inventant un nouveau récepteur électrolytique ; la même année il propose l'installation d'une antenne au sommet de la tour Eiffel. Il conduit ses travaux avec trois officiers de marine : Camille Tissot, Maurice Jeance et Victor Colin. La portée de l'émetteur, d'abord de 400 km, passe en 1908 à près de 6 000 km.

Pendant la Première Guerre mondiale, il développe la radiotélégraphie pour les unités d'infanterie et d'artilleurs et devient ainsi l'un des artisans de la victoire de 1918. Cette démarche est concrétisée en mars 1918 par sa nomination, par l'intermédiaire du général Mordacq, à la tête de l'Inspection des télégraphies militaires.

Concrètement, dès 1914, il propose des modifications techniques permettant un meilleur échange entre l'émetteur et le récepteur, doté d'un triode. Durant la guerre, ses postes de radio ont été construits à plus de 10 000 exemplaires.

Nommé général en 1919 à 51 ans, il est élu membre de l'Académie des sciences en 1922 et inspecteur général de la télégraphie militaire. En 1917, il est nommé « compagnon de l'Institut international des ingénieurs de radio » (Institute of Radio Engineers), et reçoit en 1931 la médaille d'Honneur (IEEE Medal of Honor) pour son travail pionnier dans le développement de la radiocommunication en France et dans le monde.

L'université d'Oxford lui décerne un doctorat honoris causa en 1919. Il est le premier président du Comité national de géodésique et de géophysique (1920-1926). Il est président de l'Union internationale de la radio et de la Commission internationale des longitudes par radio, ainsi que vice-président du Bureau international des unions scientifiques.

Grand-croix de la Légion d'honneur, il meurt à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris en 1932 à l'âge de 64 ans, victime d'une crise d'appendicite. Passionné par son travail et ne souhaitant pas s'interrompre, il tarde en effet à rejoindre l'hôpital. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (89e division).

 

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Émissions de B.C.M. (BCM, Bureau Central Météorologique)
Mark Hippenstiel
22.Jun.14
  1

Samedi, 15 Mars 1913 - L'Impartial, No. 9908 - La Chaux-de-Fonds (Suisse)


La T.S.F. à La Chaux-de-Fonds

 Nous avons eu la curiosité, l'autre jour, d'aller écouter les signaux horaires et le relevé météorologique lancés à heure fixe, chaque ving-quarte heures, par le puissant poste de télégraphie sans fil de la Tour Eiffel.
 Une des maisons de notre ville que sait le mieux se tenir au courant de toutes les choses nouvelles, celle de M. Henri Schœchlin, ingénieur, a récemment installé un appareil récepteur de T.S.F. Il fonctionne d'une façon parfaite e rien n'est plus intéressant, au moment voulu, que d'écouter les signaix qu'il apporte de 500 kilomètres de distance.
 Avant d'indiquer comment il faut comprendre et traduire ces signaux, il sera peut-être utile de rappeler, en deux mots, le principe de la télégraphie sans fil.
 Tout le monde connaît la bobine de Ruhmkorff où l'on fait passer un courant électrique entre deux boules de cuivre, légèrement éloignées l'une de l'autre. Il se produit alors un étincelle. Eh bien! c'est cette étincelle, plus forte évidemment, qui est le principe de la T.S.F., c'est cette étincelle qui, émmetant des ondes, des oscillations, découvertes par physicien Hetz, va, avec la rapidité de la lumière - plus de 300,000 kilomètres à la seconde - franchir l'espace, escalader les montagnes, traverser même les murs, influencer un petit tube de verre, appelé «détecteur», et faire entendre un bruit, perceptible à l'oreille dans un récepteur de téléphone.
 Ces ondes, et l'analogie est exacte, tel un doigt invisible qui, à travers l'espace, viendrait appuyer sur le bouton d'une sonnerie électrique, ces ondes viennent pour ainsi dire, appuyer sur le détecteur. Or, si à ce détecteur vous avez ajouté, connecté une pile et un récepteur de téléphone - formant ainsi un circuit fermé - tant que les ondes seront émises par la bobine d'un poste transmetteur, le détecteur agira et vous entendrez un bruit dans le téléphone. Il suffira de donner à ce bruit la valeur conventionelle d'un mot, d'un chriffre, pour rendre ce signal intelligible, comme les signe de l'alphabet Morse; par exemple: une courte émission constituera un point; une plus longue, un trait, etc.
 Ceci dit, voyons comment on envoie l'heure dans le monde depuis Paris.
 Le matin, quelques minutes avant 10 h. 45 m., la station de la Tour Eiffel est mise en relation avec l'Observatoire de Paris, de telle sorte que les appareils radiotélégraphiques puissent être mis directement en action, de l'Observatoire, par l'intermédiare de relais.
 A 10 h. 40 m. environ, l'astronome de service transmet ces mots: «Observatoire de Paris et Bureau Central météorologique. Voici signaux horaires et télégrammes météorologiques.»
 A 10 h. 44 m., l'astronome transmet une série de signaux avertisseurs qui consiste en une suite de traits  – – – – – – – qui s'arrêtent 5 secondes environ avant que le régulateur de l'Observatoir ferme lui-même le circuit, par un dispositif approprié, en produisant un point un peu long, à 10 heures 45 m. 0 s.
 A 10 h. 46 m environ, l'astronome commence une nouvelle série de signaux, distincts des précédent, qui consiste en une suite de traits séparés par deux points – .. – .. – .. qui s'arrêtent 5 secondes environ avant que le régulateur produise automatiquement, comme plus haut, un point un peu long, à 10 h. 47 m. 0 s.
 A 10 h. 48 m. environ, recommence une nouvelle série de signaux avertisseurs qui consiste en une suite des traits séparés par quatre points – .... – .... – .... – .... – .... qui s'arrêtent 5 secondes avant que le régulateur envoie, pour la troisième fois, le point qui indique exactement 10 h. 49 m. 0 s.
 L'heure a donc été envoyée trois fois par le régulateur de l'Observatoire à 10 h. 45 m., 10 h 47 m. et 10 h. 49 m., au moyen «d'un point un peu long» précédé chaque fois d'avertissement différent entre deux.
 Immédiatement après et jusqu'à 11 heures environ, vient le «Bulletin météorologique» complet, lequel est transmis à l'aide de l'alphabet Morse. On reçoit les observations consignées le matin même à Reykiawick en Islande; à Valentia, en Irlande, à I'lle d'Ouessant, sur la mer du Nord; à la Corogne, en Espagne; à Herka, aux Açores; enfin à Saint-Pierre-et-Miquelon sur la côte de Terre-Neuve.
 Ces indications portent sur la pression atmosphérique, la direction et la force du vent, l'état de la mer. On conçoit que pour beaucoup de personnes, surtout les navigateurs, elles on une très réelle importance.
 Les signaux sont d'une parfaite compréhension et pour peu qu'on soit familiarisé avec l'alphabet Morse on les traduit sans aucune difficulté.
 Ajoutons en terminant que M. l'ingénieur Schœchlin, qui a installé chez lui le poste en question dans in intérêt purement scientifique, le met avec la plus entière bonne volonté à la disposition de ceux que cela pourrait intéresser. Les signaux se donnent, répétons-le, de 11 h. 45 à midi, puisqu'il faut tenir compte de notre différence d'heure avec la France.
 Nous pensons que cette facilité de faire connaissance avec un des plus merveilleux instruments des temps modernes engagera les gens qui aiment a suivre le mouvement des grandes découvertes à utiliser l'aimable invitation que nous venons de leur communiquer.


 

 
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